SERD 2025 : Les Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (D3E)

Qu’est-ce que les Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (D3E) ?

Les D3E regroupent l’ensemble des appareils fonctionnant à l’électricité ou contenant des composants électroniques : les congélateurs, les téléviseurs, les téléphones, les panneaux photovoltaïques, les distributeurs de billets de banques, les ampoules, les sèche-cheveux, les vélos électriques, les jouets électriques, les cigarettes électroniques et bien d’autres. Ces déchets sont complexes à traiter car ils contiennent des matériaux précieux comme l’or, le cuivre ou le platine, mais aussi des substances dangereuses comme le mercure, le plomb, etc.

La mauvaise gestion des D3E peut entraîner des effets nocifs sur l’environnement et la santé humaine. Certains de ces déchets sont parfois brûlés ou laissés à l’abandon dans des décharges à ciel ouvert, des substances toxiques sont alors libérées dans les sols et les eaux. Une élimination non contrôlée pollue dangereusement les écosystèmes. À l’inverse, le recyclage et la valorisation des D3E permettent non seulement de récupérer des matériaux réutilisables, mais aussi de réduire la consommation de nouvelles ressources.

Les D3E en quelques chiffres

62 millions

de tonnes de déchets électroniques produits dans le monde

17,6 kilos

production moyenne de D3E par Européen

+82 %

de D3E depuis 2010

+32 %

prévision en 2030 des D3E par rapport à 2022

22,3 %

des D3E produits en 2022 ont été officiellement collectés et recyclés

28 milliards

de dollars c’est l’estimation de la valeur des métaux récupérés en 2022

Sources : Observatoire mondial des déchets électroniques, Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche et l’Union internationale des télécommunications

Agissons ensemble à tous les niveaux

Se poser les bonnes questions avant d’acheter 

Difficile de résister à la tentation dans une société où de nouveaux produits sortent tous les jours, où la publicité ne cesse de nous assaillir à grand renfort d’offres promotionnelles tout au long de l’année pour nous inciter à acheter toujours plus. On se retrouve parfois avec des objets dont on n’a pas vraiment l’utilité ou que l’on ne va même jamais utilisés et qui encombrent nos placards. Alors pour remédier aux achats impulsifs, éviter les dépenses inutiles et participer à la préservation des ressources de la planète, on se pose les bonnes questions avant d’acheter.

Des alternatives à l’achat : l’emprunt et la location

Quand j’ai besoin d’un objet, l’achat n’est pas une fatalité, il y a bien souvent des occasions où je peux m’en passer ! Alors avant de me rendre en magasin, je peux selon les cas envisager l’emprunt, la location ou la réparation qui me permettront de réaliser des économies tout en agissant en faveur de la planète.

Acheter plus responsable

À privilégier lors de l’achat d’un produit :

Faire durer : Entretenir et réparer

Un appareil électroménager tombe en panne, se casse ou s’abîme, le réflexe est souvent de vite le remplacer… Et pourtant, la réparation peut dans de nombreux cas lui redonner vie pour de nombreuses années ! Alors avant d’investir dans un nouveau produit, je vérifie si mon objet est réparable. Je regarde tout d’abord si la panne ou la casse peut être prise en charge par la garantie, si ce n’est pas le cas je le confie à un professionnel de la réparation ou j’essaie de le réparer moi-même !

Réparer plutôt que de jeter : où en sont les français ?

Nous possédons de plus en plus d’équipements chez nous et nous les renouvelons de plus trop fréquemment. En particulier parce qu’ils tombent en panne, faute d’un bon entretien. 1 appareil sur 2 rapportés en SAV souffre juste d’un défaut d’entretien.

Anticiper la casse

Pratiquer l’autoréparation

Éviter les pannes

Bénéficier du Bonus réparation

Trouver un réparateur

Entreprises et collectivité optez pour le réemploi, la réutilisation et la réparation (RRR)

Étiquette énergie

Avant de jeter penser au réemploi

Avant de me séparer d’un objet, je m’assure de ne plus en avoir l’utilité. Si je souhaite m’en défaire parce qu’il est cassé ou en panne, je vérifie s’il peut être réparé avant de le remplacer par un nouvel objet qui me coûtera généralement plus cher. Si je n’en ai vraiment plus besoin, j’adopte les bons réflexes en fonction de l’état de mon objet.

Donner ou revendre si mon objet est encore utilisable

Il pourrait servir à quelqu’un d’autre. Aussi, plutôt que de le jeter, je lui donne une seconde vie en le donnant ou en le revendant. Associations de dons d’objets, sites Internet dédiés à la revente, dépôt-ventes, vide-greniers… aujourd’hui les moyens ne manquent pas pour prolonger la vie de mon objet et contribuer ainsi à préserver les ressources de la planète. Je peux même l’échanger contre un autre dont j’aurai réellement besoin, une opération gagnant-gagnant !

Trier et Recycler si mon objet est hors d’usage

Un produit se recycle quand il ne peut être ni donné ou vendu, ni réparé, ni réutilisé. Il s’agit alors d’un déchet et le recyclage permet de le transformer en ressource et d’éviter qu’il ne pollue. Le tri est la condition pour un recyclage efficace. Pour tirer profit au mieux des ressources contenues dans mon objet et éviter qu’il ne pollue, je peux le trier ou le déposer dans un point de collecte dédié. Il sera ensuite confié à des professionnels du recyclage ou du reconditionnement.

En France, la réglementation européenne impose le recyclage des D3E, avec des filières spécialisées et encadrées. Le traitement des D3E représente une voie vers une économie circulaire où rien ne se perd, tout se transforme.

En France, des solutions existent pour se débarrasser facilement de ses déchets électroniques chez les distributeurs :

  • Savoir lire les symboles du tri : L’info tri permet à chacun de savoir où trier ses produits usagés ou déchets du quotidien (bac de tri, déchèterie, point de collecte, magasin…).
  • Pour m’assurer que je respecte bien les consignes de tri et identifier les points de collecte les plus proches, j’utilise le simulateur « Que faire de mes déchets »
  • Reprise « 1 pour 1 » : cette règle s’applique à tous les équipements électriques et électroniques. Le magasin est tenu de reprendre gratuitement l’ancien, y compris en cas de vente avec livraison à domicile.
  • Reprise « 1 pour 0 » : les grands magasins (de plus de 400 m²) qui vendent des objets électriques et électroniques doivent accepter les vieux appareils sans que vous ayez besoin d’acheter quoi que ce soit.

Pour aller plus loin

Pour plus d’informations et de conseils pratiques

5 ans de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire : où en est-on ?

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) propose de nombreuses mesures pour engager la transition vers une économie circulaire dans le quotidien des français, des entreprises, des restaurateurs, des administrations publiques et de tous les acteurs du secteur des déchets. 

Elle se décline en cinq grands axes :

  • sortir du plastique jetable ;
  • mieux informer les consommateurs ;
  • lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
  • agir contre l’obsolescence programmée ;
  • mieux produire.

Focus sur le réemploi, la réparation et le recyclage des équipements électriques et électroniques

  • L’Info-tri et son logo Triman sont mis en place depuis 2022.
  • L’État et les collectivités territoriales doivent acheter du matériel de seconde main, reconditionné ou incorporant de la matière recyclée (ordinateurs, mobilier…) depuis 2021.
  • L’indice de réparabilité est présent sur plusieurs produits électroniques (smartphone, ordinateur portable, lave-vaisselle, aspirateur…) depuis 2021.
  • Le bonus réparation sur les produits électroniques, électriques et textiles est disponible depuis 2022.
  • L’indice de durabilité se déploie sur les téléviseurs et les lave-linges depuis 2025.
  • De nouvelles filières pollueurs-payeurs sont mises en place depuis 2021 (tabac, jouets, sports, bricolage, bâtiment…).
  • Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, l’exportation des déchets électriques et électroniques hors de l’Union européenne et des pays membres de l’OCDE est interdite. L’objectif est d’éviter une mauvaise gestion des déchets dans les pays tiers.